Témoignages

Interview

Pauline SEMEY, Chef Mécanicien – LDA

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ?

De formation monovalent machine, j’ai effectué mes premières navigations sur les chimiquiers de Maersk Tankers en tant qu’élève puis 3e mécanicien. Suite à un plan social, j’ai ensuite poursuivi ma carrière à différents postes (de 3e à chef mécanicien) au sein de la compagnie Louis Dreyfus Armateurs sur des navires rouliers (transport de pièces pour Airbus) et principalement navires câbliers (réparation de câble sous-marins de télécommunications).

2) Pourriez-vous nous en dire plus sur votre rôle et vos missions ? Comment a évolué votre position au sein du Groupe ?

En tant que chef mécanicien, je suis responsable du fonctionnement et de la maintenance technique de l’ensemble du navire.

Je suis rentrée en 2014 chez LDA au poste de 3e mécanicien. Après quelques années, j’ai effectué des remplacements de second mécanicien avant d’être stabilisée dans cette fonction en 2018. Depuis 2021, j’occupe désormais la fonction de chef mécanicien.

3)  Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

La diversité à tous les niveaux : le type de navire, les différents équipements présents à bord, les lieux de navigation, les équipages multi-culturels… aucun embarquement n’est jamais pareil.

4)  Pouvez-vous nous donner trois qualités nécessaires pour ce métier ?

Capacité d’adaptation, persévérance, ouverture d’esprit.

5) Quelle est votre devise?

Il n’y a pas d’homme ou de femme sur un bateau, il n’y a que des marins !

6) Si vous pouviez donner un conseil à une femme qui souhaiterait faire carrière dans le monde maritime, quel serait-il ?

Faire le choix de devenir marin, c’est plus que choisir un métier c’est choisir un mode de vie. Ce n’est pas envisageable de le faire par dépit étant donné la vie qu’il conditionne ; il faut se préparer à être éloigné des siens sur des périodes de plusieurs mois, sans avoir forcément accès aux mêmes moyens et facilités de communication qu’à terre, même si aujourd’hui grâce à internet les choses ont progressé.

Il faut réussir à ne pas tenir compte des nombreux préjugés sur le métier historiquement connu comme un métier dur et réservé aux hommes. Ce n’est pas toujours évident dans la mesure où à l’heure actuelle la grande majorité des postes à responsabilités à bord sont encore occupés par des hommes qui peuvent être très conservateurs.

Il faut alors persévérer et garder sa confiance en soi, ne pas se laisser déstabiliser. C’est un métier où il faut se préparer à toucher à tout, à faire preuve d’une grande capacité d’adaptation de par la diversité des équipements, des situations rencontrées, des équipages multi-culturels avec lesquels on travaille mais également du type de navigation. Il faut également supporter d’être la seule femme à bord, même si c’est de plus en plus rare, cela arrive encore régulièrement. Dans la grande majorité des cas, les hommes apprécient la présence de femmes à bord et admettent volontiers que l’ambiance et les discussions sont bien meilleures et d’un autre niveau quand nous sommes là.

Interview

Junaid SM ,  Officier d’équipage – LDPL

1) Pouvez-vous résumer votre parcours et présenter votre poste actuel ? Pourriez-vous préciser si vous avez évolué au sein du groupe Louis Dreyfus Armateurs ?

J’ai toujours été passionné par les bateaux, même si j’étais diplômé d’un MBA en RH et marketing. Mais cela ne m’a pas empêché d’assouvir ma passion. Après être passé par quelques rôles administratifs en Inde et en Arabie Saoudite, j’ai commencé ma carrière en 2018  dans l’industrie maritime en tant qu’assistant au service équipage. Comme le travail acharné paie, j’ai ensuite rejoint Louis Dreyfus Ports & Logisitcs (LDPL) en mars 2021 en tant qu’officier d’équipage. Maintenant, c’est un réel honneur pour moi d’être ici.

2) Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

Pour être honnête, travailler au service équipage est très stimulant et exigeant. Mais si quelqu’un me demande maintenant, je dirai que l’armement est le travail que j’aime le plus dans ma carrière. J’aime sincèrement toutes les aspects de l’armement et j’apprécie particulièrement d’échanger avec les membres d’équipages en leur fournissant des services, des conseils, un soutien, etc.

En outre, il est évident que LDPL possède l’un des meilleurs environnements de travail. Je souhaite évoluer de plus en plus.

3) À propos de votre travail : auriez-vous une histoire ou un événement important à partager ?

Lorsque la première vague de covid a frappé le monde entier, certains des navires de mon ex-employeur ont été particulièrement touchés lorsqu’ils se trouvaient dans le port de la société. 36 membres d’équipage ont été testés positifs. Ils ont paniqué et la situation est devenue difficile. Les autorités gouvernementales nous ont demandé de trouver un endroit pour leur mise en quarantaine. Nous avons vérifié toutes les possibilités mais même les hôtels n’étaient pas prêts à accueillir un nombre important de membres d’équipage.

Le coordinateur QHSE et moi-même avons pris les devants. Nous avons organisé leur quarantaine sur le navire lui-même. C’était une période difficile.  J’ai dû motiver les équipages, les encourager et les soutenir en leur fournissant des médicaments et en leur donnant des exercices pour qu’ils restent en forme,  etc. Il a fallu un mois et demi pour que les tests soient négatifs.

 Ce fut une expérience importante pour moi et j’ai reçu beaucoup de remerciements de la part des membres d’équipage. Accomplir cette tâche avec succès était vraiment un défi, mais quand on a une forte détermination, on y arrive.

4) Quelle est votre devise ?

« Vivre heureux et rendre les autres heureux. Soyez la personne gentille et aimante que vous êtes, et vos traces seront toujours chéries. »

Interview

Ben Slimane ABDESSATTAR ,   Commandant de navire de transbordement- LDPL Middle East

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

J’ai grandi sur une île, l’activité principale était la pêche et je viens d’une famille de pêcheurs.

En 1985, j’ai été diplômé de l’Académie navale de Tunisie parmi la première promotion. J’ai obtenu un master. J’ai commencé à naviguer à bord de navires de marchandises générales, de chimiquiers et de transporteurs GPL.

En 1990, j’ai commencé à travailler en tant que commandant dans le monde entier, traversant la plupart des mers, des océans et des détroits à l’exception du canal de Panama. J’ai travaillé pour différentes entreprises à bord de pétroliers, de transporteurs GPL, de navires RORO, de remorqueurs, de navires de passagers, de chalutiers et de navires de service pétrolier offshore.

J’occupe actuellement le poste de commandant d’un transhipper au sein de LDPL au Moyen-Orient. Je suis basé dans le port de Kamsar en Guinée. J’apprends encore beaucoup et travailler sur un vraquier offshore chez LDPL a été un nouveau défi pour moi.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Le métier de marin ne convient pas à tout le monde, il est difficile et a des conséquences pour la famille du marin et l’éducation de ses enfants. De mon côté, j’apprécie beaucoup le rôle et le soutien de ma femme pendant ma rotation en mer pour gérer toutes les exigences familiales.

Pour réussir, vous devez aimer votre travail. Voyager dans le monde entier, découvrir les terres, les eaux, les pays, les civilisations et les traditions des peuples est le privilège du marin.

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai traversé le Triangle des Bermudes deux fois et rien ne s’est passé. Mais une fois, sur la mer Méditerranée, alors que j’étais à bord avec ma femme et ma fille qui avait 2 ans à l’époque, nous avons eu une panne générale d’électricité en raison des mauvaises conditions météorologiques, du vent de 35 à 40 Kts et de la houle de 4 à 5 m, nous avons dérivé pendant 36 heures et avons finalement été remorqués vers un chantier naval pour réparation.

4) Quelle est votre devise ?

Apprenez de nouvelles choses chaque jour et restez calme et confiant en tant que manager.

Interview

Shaiju NARAYANAN ,  Ingénieur mécanique de terrain et chef d’atelier – LDPL

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

J’ai plus de 18 ans d’expérience dans la gestion de projets et la maintenance de systèmes de manutention de matériaux en vrac, tels que les concasseurs, les cribles et les machines lourdes. 

En 2019, j’ai rejoint LDPL en tant qu’ingénieur mécanique de terrain. En 2020, j’ai été promu ingénieur mécanique de terrain et chef d’atelier.

Aujourd’hui, mes responsabilités consistent à superviser les activités de maintenance sur les portiques de déchargement des navires, à veiller au déchargement des grues et au bon fonctionnement des machines lourdes, pour la centrale électrique de Hassyan à Dubaï, aux EAU. Je fournis également un soutien technique aux superintendants et aux équipes de bord concernant le système de déchargement des navires sur nos unités de transbordement.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Chaque jour, j’acquiers des connaissances et j’ai l’opportunité de prouver mon expertise.  J’apprécie la liberté que j’ai d’explorer et de mettre en œuvre des solutions basées sur mon expérience. C’est ce que j’aime le plus dans mon travail quotidien.

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai eu l’occasion de travailler à la mise en service du système de déchargement de 3 navires : Al Maria, Al Hamra et ALM Loura. Le navire ALM Loura est dédié à nos opérations en Guinée. 

De plus, la mise en service et la première opération de chargement de l’ALM Loura ont eu lieu pendant la période de pandémie. En raison des restrictions de voyage, l’équipe d’installation du système de déchargement de navires n’a pu nous fournir qu’une assistance à distance. C’était un challenge pour mon équipe et moi d’effectuer l’installation nous-mêmes, mais nous y sommes parvenus ! 

J’ai également participé aux sessions de formation destinées aux équipages de bord afin qu’ils se familiarisent avec le système de déchargement des navires. 

Pour le projet d’Hassyan, j’ai participé à la mise en place du système de maintenance des installations à terre, de l’atelier et aussi du système d’inventaire de l’entrepôt. Ce sont des accomplissements importants dans mon parcours professionnel. 

4) Quelle est votre devise ?

« Partagez vos connaissances. C’est un moyen d’atteindre l’immortalité. » Dalai Lama.

Interview

Leo HAMBRO ,  Directeur commercial – LD Sea

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

Ma carrière a évolué du commerce des matières premières aux navires de l’armée de terre en passant par la foresterie. Un thème commun a été l’accent mis sur les énergies renouvelables. Tout d’abord, alors que je négociais du sucre, l’industrie du bioéthanol et le transfert de sa technologie de production ont constitué un domaine clé de développement. Ensuite, dans le secteur de la sylviculture, il s’agissait de maximiser le rendement de chaque arbre, ce qui a conduit à se concentrer sur la biomasse et la granulation. L’ étape suivante a été dans le secteur maritime, plus précisément le développement du secteur de l’éolien offshore au large de ma région, le North Norfolk. Ce secteur a connu une croissance spectaculaire depuis mon déménagement il y a 11 ans, tout comme les bateaux utilisés pour le desservir, d’où mon engagement auprès de LD SEA et de sa flotte.

Je suis actuellement directeur commercial pour le Royaume-Uni chez LD Sea, où je m’occupe de la commercialisation des navires de service, principalement dans les parcs éoliens offshore du Royaume-Uni. En outre, je suis copropriétaire de Tidal Transit Limited, un fournisseur de navires de transfert d’équipage (CTV) au Royaume-Uni qui est en partenariat avec LDA en France (LD Tide SA).

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Ce que j’aime dans mon travail, c’est que, premièrement, chaque jour présente des défis différents et, deuxièmement, ce que nous faisons fait la différence. L’éolien offshore est un élément majeur du plan mondial de décarbonisation et notre entreprise fournit un moyen d’accès pour maximiser le rendement de ces parcs. La collaboration avec LDA a été fantastique, car elle a permis l’expansion de notre entreprise CTV sur l’énorme marché en croissance qu’est la France. En outre, depuis que je représente LDA et ses CTV au Royaume-Uni, j’ai été soutenu et j’ai beaucoup appris sur les possibilités de décarbonisation de cette niche du secteur. Il est très enthousiasmant de savoir ce sur quoi l’équipe des constructions neuves travaille [mon conseil est de rester à l’écoute] !

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

Mes premières transactions en tant que courtier en matières premières concernaient Louis Dreyfus. C’est donc merveilleux d’avoir presque fait le tour de la question plus de 20 ans plus tard et de représenter LDA au Royaume-Uni.

4) Quelle est votre devise ?

LinkedIn est jonché de hashtags que j’ai utilisés au fil des ans, mais celui qui me tient le plus à cœur est #ElectrifyEverything – nous sommes à un tournant où de plus en plus de processus et de mouvements peuvent être réalisés sans utiliser de combustibles fossiles. L’heure du changement a sonné ! N’attendez pas !

Interview

Cécile BELLORD, Directrice Juridique & Assurance – LDA

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? Si vous avez évolué au sein de LDA, pourrez-vous le préciser svp ?

Je suis avocate en droit maritime depuis 1999, date de ma prestation de serment. Après 7 années en cabinet, j’ai quitté le barreau pour rejoindre le monde des organisations professionnelles et des relations institutionnelles : d’abord en tant que juriste de la Fédération française des pilotes maritimes puis déléguée générale adjointe d’Armateurs de France.

J’ai décidé, en 2017, de rejoindre un domaine plus opérationnel du shipping en devenant directrice juridique et assurances du groupe LDA. Le soutien et la confiance de la direction générale m’ont permis de constituer une équipe complète et professionnelle au service de l’ensemble du groupe. Outre les domaines classiques d’actions d’un département juridique et assurances (DJA) : droit des sociétés, structuration du groupe, élaboration et gestion de l’activité contractuelle, soutien au opérations de financement et d’achat vente de navires, souscription et gestion de l’ensemble des polices d’assurances du groupe, gestion des contentieux, etc… le DJA a apporté une véritable dimension « Risk management » en identifiant et évaluant les risques auxquels le groupe fait face et en mettant en œuvre les meilleurs outils afin de les maitriser.

Désormais, le DJA est devenu le référent dans la gestion des risques, l’accompagnement de la stratégie et le développement commercial du groupe.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Structurer juridiquement les projets commerciaux est extrêmement enthousiasmant et permet de donner un sens à une activité qui vient en soutien des développements commerciaux du groupe.

Ce poste permet d’avoir un regard transversal sur les activités et la stratégie du groupe, renforçant ainsi mon sentiment d’appartenance.  

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai eu l’immense opportunité d’intervenir dans le dossier de l’Erika puisque le cabinet dans lequel je travaillais à l’époque représentait l’affréteur.  Quel « maritimiste » n’aurait pas apprécié participer à un dossier si emblématique et historique ?

4) Quelle est votre devise ?

Avoir le sens de l’effort.

Interview

Pauline SEMEY, Chef Mécanicien – LDA

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ?

De formation monovalent machine, j’ai effectué mes premières navigations sur les chimiquiers de Maersk Tankers en tant qu’élève puis 3e mécanicien. Suite à un plan social, j’ai ensuite poursuivi ma carrière à différents postes (de 3e à chef mécanicien) au sein de la compagnie Louis Dreyfus Armateurs sur des navires rouliers (transport de pièces pour Airbus) et principalement navires câbliers (réparation de câble sous-marins de télécommunications).

2) Pourriez-vous nous en dire plus sur votre rôle et vos missions ? Comment a évolué votre position au sein du Groupe ?

En tant que chef mécanicien, je suis responsable du fonctionnement et de la maintenance technique de l’ensemble du navire.

Je suis rentrée en 2014 chez LDA au poste de 3e mécanicien. Après quelques années, j’ai effectué des remplacements de second mécanicien avant d’être stabilisée dans cette fonction en 2018. Depuis 2021, j’occupe désormais la fonction de chef mécanicien.

3)  Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

La diversité à tous les niveaux : le type de navire, les différents équipements présents à bord, les lieux de navigation, les équipages multi-culturels… aucun embarquement n’est jamais pareil.

4)  Pouvez-vous nous donner trois qualités nécessaires pour ce métier ?

Capacité d’adaptation, persévérance, ouverture d’esprit.

5) Quelle est votre devise?

Il n’y a pas d’homme ou de femme sur un bateau, il n’y a que des marins !

6) Si vous pouviez donner un conseil à une femme qui souhaiterait faire carrière dans le monde maritime, quel serait-il ?

Faire le choix de devenir marin, c’est plus que choisir un métier c’est choisir un mode de vie. Ce n’est pas envisageable de le faire par dépit étant donné la vie qu’il conditionne ; il faut se préparer à être éloigné des siens sur des périodes de plusieurs mois, sans avoir forcément accès aux mêmes moyens et facilités de communication qu’à terre, même si aujourd’hui grâce à internet les choses ont progressé.

Il faut réussir à ne pas tenir compte des nombreux préjugés sur le métier historiquement connu comme un métier dur et réservé aux hommes. Ce n’est pas toujours évident dans la mesure où à l’heure actuelle la grande majorité des postes à responsabilités à bord sont encore occupés par des hommes qui peuvent être très conservateurs.

Il faut alors persévérer et garder sa confiance en soi, ne pas se laisser déstabiliser. C’est un métier où il faut se préparer à toucher à tout, à faire preuve d’une grande capacité d’adaptation de par la diversité des équipements, des situations rencontrées, des équipages multi-culturels avec lesquels on travaille mais également du type de navigation. Il faut également supporter d’être la seule femme à bord, même si c’est de plus en plus rare, cela arrive encore régulièrement. Dans la grande majorité des cas, les hommes apprécient la présence de femmes à bord et admettent volontiers que l’ambiance et les discussions sont bien meilleures et d’un autre niveau quand nous sommes là.

Interview

Junaid SM ,  Officier d’équipage – LDPL

1) Pouvez-vous résumer votre parcours et présenter votre poste actuel ? Pourriez-vous préciser si vous avez évolué au sein du groupe Louis Dreyfus Armateurs ?

J’ai toujours été passionné par les bateaux, même si j’étais diplômé d’un MBA en RH et marketing. Mais cela ne m’a pas empêché d’assouvir ma passion. Après être passé par quelques rôles administratifs en Inde et en Arabie Saoudite, j’ai commencé ma carrière en 2018  dans l’industrie maritime en tant qu’assistant au service équipage. Comme le travail acharné paie, j’ai ensuite rejoint Louis Dreyfus Ports & Logisitcs (LDPL) en mars 2021 en tant qu’officier d’équipage. Maintenant, c’est un réel honneur pour moi d’être ici.

2) Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

Pour être honnête, travailler au service équipage est très stimulant et exigeant. Mais si quelqu’un me demande maintenant, je dirai que l’armement est le travail que j’aime le plus dans ma carrière. J’aime sincèrement toutes les aspects de l’armement et j’apprécie particulièrement d’échanger avec les membres d’équipages en leur fournissant des services, des conseils, un soutien, etc.

En outre, il est évident que LDPL possède l’un des meilleurs environnements de travail. Je souhaite évoluer de plus en plus.

3) À propos de votre travail : auriez-vous une histoire ou un événement important à partager ?

Lorsque la première vague de covid a frappé le monde entier, certains des navires de mon ex-employeur ont été particulièrement touchés lorsqu’ils se trouvaient dans le port de la société. 36 membres d’équipage ont été testés positifs. Ils ont paniqué et la situation est devenue difficile. Les autorités gouvernementales nous ont demandé de trouver un endroit pour leur mise en quarantaine. Nous avons vérifié toutes les possibilités mais même les hôtels n’étaient pas prêts à accueillir un nombre important de membres d’équipage.

Le coordinateur QHSE et moi-même avons pris les devants. Nous avons organisé leur quarantaine sur le navire lui-même. C’était une période difficile.  J’ai dû motiver les équipages, les encourager et les soutenir en leur fournissant des médicaments et en leur donnant des exercices pour qu’ils restent en forme,  etc. Il a fallu un mois et demi pour que les tests soient négatifs.

 Ce fut une expérience importante pour moi et j’ai reçu beaucoup de remerciements de la part des membres d’équipage. Accomplir cette tâche avec succès était vraiment un défi, mais quand on a une forte détermination, on y arrive.

4) Quelle est votre devise ?

« Vivre heureux et rendre les autres heureux. Soyez la personne gentille et aimante que vous êtes, et vos traces seront toujours chéries. »

Interview

Ben Slimane ABDESSATTAR ,   Commandant de navire de transbordement- LDPL Middle East

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

J’ai grandi sur une île, l’activité principale était la pêche et je viens d’une famille de pêcheurs.

En 1985, j’ai été diplômé de l’Académie navale de Tunisie parmi la première promotion. J’ai obtenu un master. J’ai commencé à naviguer à bord de navires de marchandises générales, de chimiquiers et de transporteurs GPL.

En 1990, j’ai commencé à travailler en tant que commandant dans le monde entier, traversant la plupart des mers, des océans et des détroits à l’exception du canal de Panama. J’ai travaillé pour différentes entreprises à bord de pétroliers, de transporteurs GPL, de navires RORO, de remorqueurs, de navires de passagers, de chalutiers et de navires de service pétrolier offshore.

J’occupe actuellement le poste de commandant d’un transhipper au sein de LDPL au Moyen-Orient. Je suis basé dans le port de Kamsar en Guinée. J’apprends encore beaucoup et travailler sur un vraquier offshore chez LDPL a été un nouveau défi pour moi.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Le métier de marin ne convient pas à tout le monde, il est difficile et a des conséquences pour la famille du marin et l’éducation de ses enfants. De mon côté, j’apprécie beaucoup le rôle et le soutien de ma femme pendant ma rotation en mer pour gérer toutes les exigences familiales.

Pour réussir, vous devez aimer votre travail. Voyager dans le monde entier, découvrir les terres, les eaux, les pays, les civilisations et les traditions des peuples est le privilège du marin.

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai traversé le Triangle des Bermudes deux fois et rien ne s’est passé. Mais une fois, sur la mer Méditerranée, alors que j’étais à bord avec ma femme et ma fille qui avait 2 ans à l’époque, nous avons eu une panne générale d’électricité en raison des mauvaises conditions météorologiques, du vent de 35 à 40 Kts et de la houle de 4 à 5 m, nous avons dérivé pendant 36 heures et avons finalement été remorqués vers un chantier naval pour réparation.

4) Quelle est votre devise ?

Apprenez de nouvelles choses chaque jour et restez calme et confiant en tant que manager.

Interview

Shaiju NARAYANAN ,  Ingénieur mécanique de terrain et chef d’atelier – LDPL

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

J’ai plus de 18 ans d’expérience dans la gestion de projets et la maintenance de systèmes de manutention de matériaux en vrac, tels que les concasseurs, les cribles et les machines lourdes. 

En 2019, j’ai rejoint LDPL en tant qu’ingénieur mécanique de terrain. En 2020, j’ai été promu ingénieur mécanique de terrain et chef d’atelier.

Aujourd’hui, mes responsabilités consistent à superviser les activités de maintenance sur les portiques de déchargement des navires, à veiller au déchargement des grues et au bon fonctionnement des machines lourdes, pour la centrale électrique de Hassyan à Dubaï, aux EAU. Je fournis également un soutien technique aux superintendants et aux équipes de bord concernant le système de déchargement des navires sur nos unités de transbordement.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Chaque jour, j’acquiers des connaissances et j’ai l’opportunité de prouver mon expertise.  J’apprécie la liberté que j’ai d’explorer et de mettre en œuvre des solutions basées sur mon expérience. C’est ce que j’aime le plus dans mon travail quotidien.

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai eu l’occasion de travailler à la mise en service du système de déchargement de 3 navires : Al Maria, Al Hamra et ALM Loura. Le navire ALM Loura est dédié à nos opérations en Guinée. 

De plus, la mise en service et la première opération de chargement de l’ALM Loura ont eu lieu pendant la période de pandémie. En raison des restrictions de voyage, l’équipe d’installation du système de déchargement de navires n’a pu nous fournir qu’une assistance à distance. C’était un challenge pour mon équipe et moi d’effectuer l’installation nous-mêmes, mais nous y sommes parvenus ! 

J’ai également participé aux sessions de formation destinées aux équipages de bord afin qu’ils se familiarisent avec le système de déchargement des navires. 

Pour le projet d’Hassyan, j’ai participé à la mise en place du système de maintenance des installations à terre, de l’atelier et aussi du système d’inventaire de l’entrepôt. Ce sont des accomplissements importants dans mon parcours professionnel. 

4) Quelle est votre devise ?

« Partagez vos connaissances. C’est un moyen d’atteindre l’immortalité. » Dalai Lama.

Interview

Leo HAMBRO ,  Directeur commercial – LD Sea

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? 

Ma carrière a évolué du commerce des matières premières aux navires de l’armée de terre en passant par la foresterie. Un thème commun a été l’accent mis sur les énergies renouvelables. Tout d’abord, alors que je négociais du sucre, l’industrie du bioéthanol et le transfert de sa technologie de production ont constitué un domaine clé de développement. Ensuite, dans le secteur de la sylviculture, il s’agissait de maximiser le rendement de chaque arbre, ce qui a conduit à se concentrer sur la biomasse et la granulation. L’ étape suivante a été dans le secteur maritime, plus précisément le développement du secteur de l’éolien offshore au large de ma région, le North Norfolk. Ce secteur a connu une croissance spectaculaire depuis mon déménagement il y a 11 ans, tout comme les bateaux utilisés pour le desservir, d’où mon engagement auprès de LD SEA et de sa flotte.

Je suis actuellement directeur commercial pour le Royaume-Uni chez LD Sea, où je m’occupe de la commercialisation des navires de service, principalement dans les parcs éoliens offshore du Royaume-Uni. En outre, je suis copropriétaire de Tidal Transit Limited, un fournisseur de navires de transfert d’équipage (CTV) au Royaume-Uni qui est en partenariat avec LDA en France (LD Tide SA).

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Ce que j’aime dans mon travail, c’est que, premièrement, chaque jour présente des défis différents et, deuxièmement, ce que nous faisons fait la différence. L’éolien offshore est un élément majeur du plan mondial de décarbonisation et notre entreprise fournit un moyen d’accès pour maximiser le rendement de ces parcs. La collaboration avec LDA a été fantastique, car elle a permis l’expansion de notre entreprise CTV sur l’énorme marché en croissance qu’est la France. En outre, depuis que je représente LDA et ses CTV au Royaume-Uni, j’ai été soutenu et j’ai beaucoup appris sur les possibilités de décarbonisation de cette niche du secteur. Il est très enthousiasmant de savoir ce sur quoi l’équipe des constructions neuves travaille [mon conseil est de rester à l’écoute] !

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

Mes premières transactions en tant que courtier en matières premières concernaient Louis Dreyfus. C’est donc merveilleux d’avoir presque fait le tour de la question plus de 20 ans plus tard et de représenter LDA au Royaume-Uni.

4) Quelle est votre devise ?

LinkedIn est jonché de hashtags que j’ai utilisés au fil des ans, mais celui qui me tient le plus à cœur est #ElectrifyEverything – nous sommes à un tournant où de plus en plus de processus et de mouvements peuvent être réalisés sans utiliser de combustibles fossiles. L’heure du changement a sonné ! N’attendez pas !

Interview

Cécile BELLORD, Directrice Juridique & Assurance – LDA

1) Pourriez-vous nous résumer votre parcours et nous présenter votre poste actuel ? Si vous avez évolué au sein de LDA, pourrez-vous le préciser svp ?

Je suis avocate en droit maritime depuis 1999, date de ma prestation de serment. Après 7 années en cabinet, j’ai quitté le barreau pour rejoindre le monde des organisations professionnelles et des relations institutionnelles : d’abord en tant que juriste de la Fédération française des pilotes maritimes puis déléguée générale adjointe d’Armateurs de France.

J’ai décidé, en 2017, de rejoindre un domaine plus opérationnel du shipping en devenant directrice juridique et assurances du groupe LDA. Le soutien et la confiance de la direction générale m’ont permis de constituer une équipe complète et professionnelle au service de l’ensemble du groupe. Outre les domaines classiques d’actions d’un département juridique et assurances (DJA) : droit des sociétés, structuration du groupe, élaboration et gestion de l’activité contractuelle, soutien au opérations de financement et d’achat vente de navires, souscription et gestion de l’ensemble des polices d’assurances du groupe, gestion des contentieux, etc… le DJA a apporté une véritable dimension « Risk management » en identifiant et évaluant les risques auxquels le groupe fait face et en mettant en œuvre les meilleurs outils afin de les maitriser.

Désormais, le DJA est devenu le référent dans la gestion des risques, l’accompagnement de la stratégie et le développement commercial du groupe.

2) Qu’appréciez-vous plus particulièrement dans votre métier ?

Structurer juridiquement les projets commerciaux est extrêmement enthousiasmant et permet de donner un sens à une activité qui vient en soutien des développements commerciaux du groupe.

Ce poste permet d’avoir un regard transversal sur les activités et la stratégie du groupe, renforçant ainsi mon sentiment d’appartenance.  

3) A propos de votre métier : auriez-vous une anecdote ou un fait marquant à partager ?

J’ai eu l’immense opportunité d’intervenir dans le dossier de l’Erika puisque le cabinet dans lequel je travaillais à l’époque représentait l’affréteur.  Quel « maritimiste » n’aurait pas apprécié participer à un dossier si emblématique et historique ?

4) Quelle est votre devise ?

Avoir le sens de l’effort.