L’INNOVATION COMME MOTEUR DE LA CROISSANCE
1957 : A Saint-Nazaire (Chantiers de l’Atlantique) étaient lancés deux cargos d’un type nouveau, « tout à l’arrière », de 11 280 tpl, prévus pour les pondéreux et le transport des voitures sur la route des grands lacs canadiens. Ces navires prennent les noms de Louis LD (III) et Jean LD (II).
Un contrat à long terme avec Biscore (British Steel) motiva la construction du Philippe LD (II) à Grand Quévilly. Conçu « tout à l’arrière », c’était un transporteur de minerai de faible tirant d’eau pour les ports anglais.
1958 : Un navire Doxford de style ancien datant de 1940 devient La Bahia (en 1957) et un autre navire de type Sunderland est nommé La Costa. Construction de deux sisters ships aux Chantiers de Normandie pour le contrat Biscore avec faible tirant d’eau pour les ports anglais: le Philippe LD (IV) et La Colina.
Cette même année marque également la construction du navire La Selva en Espagne, navire avec pont-abri voiture de 13,000t dwt et du navire La Falda, initialement avec Montship, puis transféré vers la flotte Buries Markes la même année. Les navires suivants sont La Marea en 1958, puis en 1959 La Loma (II) et La Laguna (II), tous deux construits par Bartram & Sons.
1960 : Au même moment, quatre navires identiques de 13 600 tpl sont lancés à La Seyne sur Mer : La Estancia (IV), La Sierra(II), La Primavera et La Hortensia. La Sierra (II) est équipé d’une cuve de type Buhler et d’un mécanisme de tapis roulant automatique adapté au déchargement des céréales et autres vracs. Le navire François LD (IV) construit en 1961 est renommé La Hacienda (II).
1961 : Construits à La Seyne en 1961 et 1963, entraient en service trois navires identiques de 34 000 tpl, Charles LD (III), Pierre LD (III), Gérard LD (II), plus connus sous le nom de « minéraliers de Dunkerque », de par leur affectation long terme à l’approvisionnement de la première usine sidérurgique sur l’eau française, USINOR. Ces bateaux à machine à l’arrière sont très caractéristiques, avec leur maigre passerelle placée au « centre de giration » à la demande expresse des pilotes, alors effrayés à l’idée de pivoter eux-mêmes avec le navire en évitage, si la passerelle eut été située dans un château de poupe.
1962 : LD, qui possède déjà Montship, prend le contrôle de la flotte de G.E.N.S. opérée sous le nom Capo Line. La société fut fondée par le groupe Cerni basé à Gênes, puis vendu au Vatican pour rapidement devenir la propriété d’une de ses banques commerciales, la G.E.N.S. (Gestioni Esercizio, Navi Sicilia). Opérant sur la même ligne régulière que Montship (Canada-Europe), les deux compagnies deviennent naturellement partenaires au sein d’un service commun qui devient Montship/Capo Line.
1963 : Les chantiers de La Ciotat lançaient un navire de conception Procacci, dit de « troisième génération », destiné au tramping des Grands Lacs, le François LD (V), de 24 700 tpl, prévu pour le Seaway, nouvellement ouvert. Importation d’acier. Exportation de grain. Un navire identique est lancé à la Ciotat pour Buries Markes : La Chacra (II), renommé par la suite Lake Biwa.
Le Montrose (III) est le dernier navire à entrer dans la flotte