7 février 2022
Mission accomplie pour Louis Dreyfus TravOcean : les équipes ont installé avec succès un quart des câbles inter-éoliens sur le parc éolien en mer de Saint-Nazaire
Après deux années de préparation, la première campagne d’installation a eu lieu durant l’été 2021. Les équipes de LDTVO ont posé avec succès 20 câbles inter-éoliens sur les fonds rocheux du banc de Guérande.
Pour rappel, en août 2019, Louis Dreyfus TravOcean (LDTVO) et son partenaire Prysmian ont remporté le contrat pour la fourniture et l’installation (EPCI) des câbles inter-éoliens du parc éolien en mer de Saint-Nazaire.
Au sein de ce consortium, Prysmian est responsable de la fabrication des câbles ; LDTVO est responsable de leur acheminement jusqu’à la base logistique de Montoir-de-Bretagne, de leur stockage et de leur installation entre les éoliennes.
LDTVO, partenaire de premier rang du parc éolien en mer de Saint-Nazaire
Eloigné de 12 à 20 km des côtes, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire compte 80 éoliennes de 6 MW chacune, soit une capacité installée de 480 MW. A sa mise en service, il produira l’équivalent de 20% de la consommation électrique de la Loire-Atlantique. Pour la bonne installation du champ, le parc travaille avec quatre contracteurs de premier rang pour les éoliennes, les fondations, la sous-station électrique et les câbles inter-éoliens. LDTVO est responsable de la bonne installation des câbles inter-éoliens.
La surface du parc s’étend sur 78 km². Le réseau de câbles s’étend sur une longueur d’environ 110 km avec 80 câbles inter-éoliens. Afin de relier deux fondations, environ une journée de travail en mer est nécessaire. Les liaisons peuvent aller jusqu’à 4 km. Les câbles sous-marins sont posés par 12 à 25 mètres de fond.
Chaque jour, ce sont 120 personnes qui permettent la bonne conduite des opérations sous la supervision des équipes projet de LDTVO. Que ce soit à bord du navire câblier Olympic Triton, du navire de soutien Wind of Pride, du navire de transfert de personnel l’HST Sofia ou à terre, à la base logistique de Montoir-de Bretagne, ou à La Ciotat, dans les bureaux de Louis Dreyfus TravOcean où est effectué le suivi du projet.
Savoir-faire de LTDVO et challenges relevés pour la pose des câbles inter-éoliens
Grâce à son savoir-faire et son expertise, LDTVO a pensé, désigné et conçu, le tout en 24 mois, un système de pose innovant pour permettre la pose du câble électrique avec ses coquilles de protection. LDTVO a aménagé une mezzanine sur mesure, sur le pont arrière du navire câblier afin d’installer ses machines pour la pose du câble et assurer à bord la logistique des coquilles de protection. La mezzanine accueille également le robot sous-marin ROV-C conçu, fabriqué et opéré par les équipes de LDTVO. Non seulement ce dispositif est inédit, mais en plus l’ensemble du parc machine a été pensé et fabriqué par LDTVO.
La solution technique imaginée pendant les mois de préparation a fait ses preuves durant la première campagne d’installation. Les équipes ont pu s’appuyer sur le retour d’expérience des travaux réalisés sur le champ de Paimpol Bréhat en 2012 ce qui a permis un déroulement fluide des opérations, dans le respect des normes HSE et des délais impartis.
Comment la pose du câble s’opère-t-elle ?
Tout d’abord, le navire de soutien offshore Wind of Pride (WoP), de 80 mètres de long, transporte les techniciens et techniciennes jusqu’à la fondation d’une des éoliennes en mer. Le WoP est doté d’un système de transfert de personnel à compensation de houle. Le navire vient se docker à la fondation et peut ainsi assurer les transferts de personnel et d’équipements même en cas de mer agitée. Ce système a été éprouvé et a permis des centaines de transferts pendant la campagne de pose. Les transferts d’équipes peuvent également être assurés par le navire de transfert de personnel HST Sofia qui a une capacité de 24 personnes. Les équipes permettent de tirer le câble dans la fondation et donc de créer le lien entre cette structure fixe en mer et le câblier.
Ensuite, le navire câblier Olympic Triton de 95 mètres de long, intervient pour réaliser la pose du câble inter-éolien en le posant et en se dirigeant vers la prochaine fondation.
Coquilles et sacs d’enrochement, des solutions respectueuses de l’environnement et de l’écosystème local
LDTVO a prêté une attention particulière aux dimensions sécurité et environnement sur l’ensemble du projet et a également collaboré avec tous les sous-traitants impliqués afin de mettre en place les solutions les plus vertueuses. LDTVO a veillé aux choix de solutions impliquant des partenaires locaux et privilégiant l’industrie française.
Afin de protéger le câble, les équipes ont développé des coquilles en fonte que l’on installe à bord autour du câble, avant sa dépose au fond de l’eau. Ces coquilles pèsent 20 kg chacune. Environ 425 000 coquilles sont prévues pour l’ensemble des câbles. Elles sont constituées d’un matériau qui provient à 70% de matière recyclée et qui est à 100% recyclable. Pour leur fabrication, LDTVO travaille avec AFC Redon, un fabricant local ; une démarche que LDTVO a généralisée en se rapprochant des réseaux d’entreprises locales dès le début du projet afin de favoriser au maximum l’utilisation des compétences régionales.
LDTVO a aussi doté ses équipes d’un système à compensateur de poids pour la manipulation à bord des coquilles. Cela permet d’améliorer considérablement les conditions de travail des personnels en charge de la mise en place des coquilles autour du câble sur le navire.
Le câble, une fois posé sur le fond sous-marin, nécessite par endroit l’installation de sacs d’enrochements de 4T pour sa stabilisation. LDTVO a privilégié le réseau local et les enrochements proviennent de deux carrières, l’une en Vendée et l’autre en Loire-Atlantique.
La première phase de ce projet complexe a été gérée avec succès par les équipes de LDTVO. Dans quelques semaines, s’ouvrira la deuxième campagne pour la pose de 60 câbles de mi-mars à mi-novembre.